Princes et Chouquettes

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Le deuxième anniversaire de ma Chouquette !

J’ignore si ma fille lira un jour ce billet mais j’ai écrit quelques mots pour elle et j’ai laissé ma pudeur de côté pour les partager avec vous.

“Et voilà, on y est déjà… Tu es aujourd’hui une femme et heu…

En fait non.

Tu es encore un bébé ; tu apprends encore à parler, tu apprends tous les jours à faire quelque chose de nouveau et j’ai encore droit à tes câlins tous les matins. Et, surtout, j’ai encore cette chance de me sentir utile lorsque je suis à tes côtés et de faire, chaque jour et chaque nuit, de mon mieux pour te rendre heureuse.

Mais je me trouve également à cet endroit un peu étrange, situé entre la nostalgie et l’impatience.

Nostalgie lorsque je songe au minuscule nourrisson qui se blottissait contre moi et que j’aimais sniffer comme une toxico mais l’impatience quand l’enfant qu’il m’arrive d’entrevoir, notamment quand tu me fais des blagues - car oui tu n’as que deux ans et tu fais déjà des blagues - me donne tellement hâte de découvrir la petite fille que tu vas devenir.

Je suis au croisement.

Et hier, le 12 janvier 2020 exactement, tu as eu deux ans.

Cette journée, je la redoutais, notamment à cause de ma sensibilité de maman, j’avais peur de ne pas être à la hauteur, que tu n’en profites pas assez et j’angoissais de m’entendre dire à voix haute “oh elle a déjà deux ans, comme le temps file”. Angoisses qui me donnaient déjà envie de remplir les placards de kleenex et mon congélateur de Ben and Jerry’s.

Pourtant, ce fut une journée merveilleuse, le genre de journée dont je me souviendrai toute ma vie et dont, ironiquement, tu ne te souviendras probablement pas ! Il m’est bien difficile de décrire le bonheur que ce fut de passer cette journée avec toi mais je vais essayer de le faire quand même.

Aucun de tes petits copains - pas un seul, vraiment - n’était hélas disponible ce jour-là pour le goûter initialement prévu chez Domi… C’était adorable de te voir interagir avec ta copine Elise, l’an dernier, lors de ton premier anniversaire mais ce n’était pas possible cette fois-ci. Alors on a fait autrement, on a changé nos plans au dernier moment. Tes petits copains (aidés de leurs parents) t’ont envoyé des messages plus touchants les uns que les autres et nous, ton papa, toi et moi, accompagnés de plusieurs de nos meilleurs amis - adultes cette fois-ci - avons improvisé une petite journée à Disneyland Paris pour célébrer cette journée pas comme les autres. Un moment hors du temps, en présence de ta marraine, que tu as adoré câliner et prendre par la main toute la journée, de ton papa, qui était si fier de te porter sur ses épaules pour que tu voies le spectacle du soir et les beaux feux d’artifices (pendant que lui voyait heu… Tes jambes qui se balançaient devant ses yeux) et trois de nos amis les plus proches. Tu as été, ma petite princesse, couverte de cadeaux, de gâteaux et de tendresse et j’ai été folle de joie. Je sais bien que je ne devrais pas trop te gâter, d’après ce qu’on me dit, et c’est probablement vrai, car je n’ai pas spécialement pour ambition de transformer la charmante petite personne que tu es en version féminine de Dudley Dursley. Mais cette journée, c’était mon cadeau aussi, pour une fois j’ai su être égoïste. Te voir si heureuse dans cet univers féerique que j’ai découvert moi-même étant enfant, entourée de gens bienveillants, que tu apprécies tout particulièrement et de nous, tes parents, et puis t’admirer courir partout avec ton “bahou” (comprenez “ballon gonflé à l’hélium”, son obsession depuis des mois) dans la main… Ce fut mon cadeau d’anniversaire, à moi.

Parce qu’on oublie trop souvent qu’une maman naît toujours en même temps que son bébé, cela fait deux ans que tu m’as offert cette nouvelle vie pour laquelle je ne pourrai jamais suffisamment te remercier alors je vais seulement te souhaiter, encore une fois, un très joyeux anniversaire ma petite Chouquette.

Je ferai tout ce que je peux pour te rendre heureuse et ce sera ma seule chance de continuer à l’être, moi aussi. Je t’Aime et je t’aimerai toujours.

Ta maman, qui aimera le douze janvier à jamais.”